Kant, critique du « paralogisme » de Descartes. Le « je pense » (Ich denke) comme sujet et comme substance

Balibar Étienne
Langue de rédaction : Français
DOI: 10.3406/intel.2012.1131
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Au cœur de la Critique de la raison pure – dans sa construction de l’idée du « sujet transcendantal » qui supporte toute la révolution copernicienne – Kant a installé une critique du cogito cartésien qui, tout en reconnaissant à l’auteur des Méditations le mérite d’avoir isolé le « je pense » comme pure condition de possibilité de l’expérience, lui impute l’erreur « métaphysique » de l’avoir transformé en une substance, alors qu’il ne s’agit que d’une fonction. Dans ce commentaire (centré sur le rapport entre la « déduction transcendantale » et le « paralogisme de la raison pure », et sur la différence entre les deux éditions successives de la Critique), nous montrons qu’il s’agit là d’un contresens sur le texte cartésien, pris à la lettre, mais qui révèle aussi le sens profond de l’invention kantienne : avoir installé la méconnaissance au cœur même des conditions de possibilité « subjectives » de la connaissance.



Pour citer cet article :

Balibar Étienne (2012/1). Kant, critique du « paralogisme » de Descartes. Le « je pense » (Ich denke) comme sujet et comme substance. In Gillot Pascale & Garreta Guillaume (Eds), Les lieux de l’esprit, Intellectica, 57, (pp.21-34), DOI: 10.3406/intel.2012.1131.