Pragmatisme cognitif et énactivisme

Roy Jean-Michel
Langue de rédaction : Français
DOI: 10.3406/intel.2013.1057
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La multiplication des références au courant pragmatiste au sein de l’entreprise cognitive contemporaine témoigne de ce que celle-ci a commencé d’affronter un problème qu’elle a longtemps négligé, et que l’on peut appeler le problème du pragmatisme cognitif. L’article s’attache en premier lieu à en ébaucher une définition générale, puis à examiner de manière détaillée l’une des questions plus particulières qu’il soulève. Cette question, d’ordre critique, consiste à déterminer si l’énactivisme de A. Noë, qui possède une valeur illustrative particulière quant à la forme actuelle prise par le courant énactiviste, peut être véritablement considéré comme une revendication de pragmatisme cognitif, et le cas échéant, comme une revendication recevable. Après avoir défendu une réponse affirmative à la première de ces deux interrogations, en prenant appui sur l’idée que le pragmatisme cognitif doit se définir à son niveau le plus général comme l’hypothèse que l’action est essentielle à la cognition, il défend une réponse négative à la seconde. Et ce, au motif principal que la dimension pragmatiste de l’énactivisme de Noë est mal assurée, car elle repose sur une distinction entre dépendance constitutive et dépendance non constitutive dont aucune analyse n’est fournie et dont la validité ne va pourtant aucunement de soi.



Pour citer cet article :

Roy Jean-Michel (2013/2). Pragmatisme cognitif et énactivisme. In Steiner Pierre (Eds), Pragmatisme(s) et sciences cognitives, Intellectica, 60, (pp.69-90), DOI: 10.3406/intel.2013.1057.