intellectica 1993/2, n° 17: Philosophies et sciences cognitives [retour table de matières]
Hubert L. DREYFUS
La critique heideggerienne et l’approche husserlienne et searlienne de l’intentionnalité, Pages 27-49 [Texte en pdf]
Resumé: On montre que ce qui sépare la conception de l’action que l’on peut déduire de Husserl, par exemple chez Searle et celle de Heidegger, est leur conception divergente de l’intentionnalité, liée chez Husserl à la notion de représentation et chez Heidegger à la notion d’être au monde. Heidegger critique la conception husserlienne sur deux points principaux : 1°- L’expérience de l’action ne nécessite pas que je cause l’action 2°- Il n’est pas nécessaire de se représenter logiquement les conditions de satisfaction de l’action pour réussir à la mener à bien. L’être au monde est une implication dans le monde qui se manifeste avant la distinction de l’action et de la contemplation et qui la rend possible.
Heidegger’s Critique of the Husserl/Searl Account of Intentionality
Abstract: The two different conceptions of action, that of Heidegger and that of what can be deduced from Husserl, for example by Searle, derive from the two philosphers’ different conceptions of the notion of intentionality : Husserl’s is linked to the notion of representation and Heidegger’s to the notion of being in the world. Heidegger’s criticism of Husserl bears on two main issues : 1°- The experience of action does not imply that I cause the action 2°- It is not necessary that one should represent logically to oneself the conditions of satisfaction of the action to be able to perform it. Being in the world is an absorption in the world and becomes visible before the distinction between action and contemplation; it makes this distinction possible.
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