Christopher MACANN
Être ou ne pas être son propre corps : voilà la question, Pages 111-124
Resumé: Dire que l'être de l'être humain tient à sa façon d'être son propre corps n'a rien de surprenant, et semble bien s'accorder avec la pensée d'un des derniers grands philosophes français, Maurice Merleau-Ponty. Dire que l'être de l'être humain et, en particulier, le développement de la conscience humaine, dépend de sa capacité de ne pas être son corps, de se dissocier de son corps, a l’air plus paradoxal. Cependant, ce n'est qu'en mettant l'accent autant sur la nécessité d'un détachement ou d’un désengagement de son propre corps, que sur la nécessité de l’incarnation de la conscience dans le corps, qu'on rendra justice à la découverte de la subjectivité qui caractérise l'époque moderne. En appliquant une méthode génétique, j'espère démontrer l'importance de ce mouvement de détachement, et celle, aussi, d'un mouvement complémentaire de retour à nos origines et premières attaches : notre corps, la nature, autrui.
We shall not cease from exploration
And the end of all our exploring
Will be to arrive where we started
And know the place for the first time.
T. S. Eliot
Abstract:
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