Le concept gibsonien d’affordance : entre filiation, rupture et reconstruction conceptuelle
DOI: 10.3406/intel.2006.1341
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Bien avant que les sciences cognitives ne redécouvrent les implications motrices de la perception, l’écologie gibsonienne se l’était déjà appropriée au travers du concept d’affordance. Il est manifeste que bien que Gibson fasse remonter son concept à la psychologie de la Gestalt, la nature exacte de cette filiation est presque systématiquement évincée au profit de la rupture revendiquée par l’auteur vis-à-vis de cette tradition. Cet article vise à analyser la nature et la portée d’une telle rupture. Il semble donc nécessaire de reconstruire les principales étapes de la genèse du concept d’affordance chez les gestaltistes et de confronter la conception gibsonienne à ces développements préliminaires. Gibson n’est pas entièrement parvenu à proposer une définition aboutie de l’affordance et il est instructif d’analyser à quel niveau certains psychologues contemporains tentent d’améliorer cette définition. Pourtant, même si ces débats internes au courant écologique mettent à jour certaines difficultés propres au concept d’affordance, le but de cet article consiste essentiellement à montrer que la rupture revendiquée par Gibson entraîne une réduction de la problématique originale de l’affordance.
Pour citer cet article :
Niveleau Charles-Edouard (2006/1). Le concept gibsonien d’affordance : entre filiation, rupture et reconstruction conceptuelle. In Brassac Christian (Eds), Internalisme / Externalisme, Intellectica, 43, (pp.159-199), DOI: 10.3406/intel.2006.1341.