Forme et expérience : le donné et l’héritage – à partir de Cassirer et Wittgenstein
DOI: n/a
Cet article cherche à faire dialoguer les notions de « forme de vie », qu’on trouve chez Ludwig Wittgenstein, avec celle de « forme symbolique », élaborée par Ernst Cassirer. Ce rapprochement permet de mettre en perspective la notion d’expérience qu’on trouve dans l’expression « savoir d’expérience », de manière à déterminer dans quelle mesure cette expérience, toujours déjà intégrée dans des « cadres » (de référence, d’expérience, etc.), ou des « formes », est à la fois structurée par eux, mais qu’elle peut aussi, au moins partiellement, transformer. De quoi – ou dans quoi – est faite la trame de notre expérience ? La remise en cause de la notion de « donné » comme simple déjà-là figé, et son élaboration comme ce dont il faut hériter, commun à Wittgenstein et Cassirer, est le point de départ de la confrontation, qui examine ensuite la question de la « localisation » des formes, dans trois directions : quelle articulation proposent-elles entre la situation singulière et le cadre de référence où celle-ci vient s’insérer ? Sont-elles à inscrire dans une constitution naturelle, ou doit-on souligner leur nature sociale-conventionnelle ? Comment doit-on penser cette inscription, de manière à ne pas retomber dans une forme d’idéalisme dont les deux auteurs cherchent également à s’éloigner ?
Pour citer cet article :
Gerard Mathias, Pomart Mathieu (2025/1). Forme et expérience : le donné et l’héritage – à partir de Cassirer et Wittgenstein. In Breton Hervé, Halloy Arnaud (Eds), Lieux et modes d’existence du savoir expérientiel : savoirs incorporés, savoirs situés, Intellectica, 82, (pp.19-37), DOI: n/a.