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Notre façon moderne de voir est conditionnée par la camera obscura – Réflexion sur les fondements logiques de la perception et de la mesure

Matherat Philippe
Langue de rédaction : Français
DOI: 10.3406/intel.2007.1273
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La perspective est-elle un mode de représentation de l'espace parmi d'autres possibles ou bien nous dit-elle une vérité sur l'espace réel ? La photographie nous donne-t-elle un accès direct au réel, ou bien est-elle empreinte de la subjectivité du photographe, voire d'une trahison due à l'appareil ? En quoi les mondes virtuels de la synthèse d'image diffèrent du monde réel ? Ces questions nous obligent à nous réinterroger sur la perception visuelle, sur l'origine de nos connaissances à propos de l'espace extérieur, sur la mesure, et sur les liens entre les fondements de la physique et le langage. La vision nous semble être à la fois une comparaison à des représentations et une intention créatrice qui demande une action motrice. Les représentations ne sont pas forcément situées, ni forcément immatérielles. Elles sont prises dans une boucle action/sensation dans laquelle interviennent le langage et la culture. Nous ne sommes jamais dispensés d'avoir à imaginer la réalité, même si notre imagination doit être confrontée au réel.



Pour citer cet article :

Matherat Philippe (2007/1). Notre façon moderne de voir est conditionnée par la camera obscura – Réflexion sur les fondements logiques de la perception et de la mesure. In Grumbach Alain & Klinger Evelyne (Eds), Virtuel et Cognition, Intellectica, 45, (pp.167-191), DOI: 10.3406/intel.2007.1273.