Agentivité artificielle et grands modèles de langage
DOI: n/a
L'arrivée des grands modèles de langage (LLM) a suscité des débats philosophiques sur la possibilité de réaliser une agence de manière artificielle. Dans ce travail, nous contribuons à ce débat en présentant un modèle théorique qui peut être utilisé pour établir un seuil pour les agents artificiels. Le modèle définit les agents comme des systèmes dont les actions et les objectifs sont toujours influencés par un cadre dynamique de facteurs, qui se compose de l'histoire accessible de l'agent, de son répertoire adaptatif et de son environnement externe. Ce cadre est à son tour influencé par les actions que l'agent entreprend et les objectifs qu'il se fixe. Nous montrons, à l'aide du modèle, que les LLM les plus modernes ne sont pas encore des agents, mais qu'ils comportent des éléments qui suggèrent une voie à suivre. L'article soutient qu'une combinaison de l'architecture d'agent présentée dans Park et al. (2023) avec l'utilisation de modules comme le Coscientist dans Boiko et al. (2023) pourrait potentiellement être un moyen de réaliser l'agentivité d'une manière artificielle. Nous terminons l'article en réfléchissant aux obstacles que l'on pourrait rencontrer dans la construction d'un tel agent artificiel et en présentant des orientations possibles pour la recherche future.
Pour citer cet article :
van Lier Maud, Muñoz-Gil Gorka (2024/2). Agentivité artificielle et grands modèles de langage. In Gefen Alexandre & Huneman Philippe (Eds), Philosophies de l’IA : penser et écrire avec les LLM, Intellectica, 81, (pp.173-194), DOI: n/a.