Analogie IA-psychologie comparée, parcimonie cladistique et Hans le Malin. Commentaire de l’article de Kristin Andrews et Jonathan Birch

L’article de Kristin Andrews et Jonathan Birch explore la sentience des IA en faisant appel à des concepts de psychologie comparée et de cladistique. Ils introduisent l'idée de « problème du jeu » (gaming problem), affirmant que les IA peuvent imiter les comportements humains sans avoir réellement de sentience, risquant ainsi de tromper les observateurs dans l'attribution de cette dernière. Pour attribuer la sentience, ils semblent privilégier des marqueurs évolutionnaires sur les marqueurs expérimentaux. Je formule deux remarques critiques : je leur reproche un « cladocentrisme » qui exclut a priori toute sentience non-biologique, et je propose un parallèle entre leur « gaming problem » et ce que j'appelle un « Hans problem », inspiré du cas du cheval Hans le Malin, qui montre que ce problème de tromperie se pose aussi lorsqu'on étudie l'esprit d'un animal.