Forme et relation – L’inquiétante étrangeté de la scène du matérialisme
DOI: 10.3406/intel.2014.1040
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Cet article entend chercher un matérialisme largement ignoré dans les discussions philosophiques actuelles, qui tire son origine de spéculations sur la matérialité des formes. En suivant la critique de Simondon et de Heidegger, il rejette l'hylémorphisme en raison de la priorité qu’il accorde une forme pure et abstraite en dehors de la matière ; de même, il se distingue des propositions actuelles qui valorisent un retour à la matière, à l’image de la matière vibrante de Jane Bennett ou du principe de factualité de Quentin Meillassoux, en esquissant une généalogie des conditions matérielle de l'individuation des formes. Cet article s'efforce de comprendre l'évolution du concept de forme au fil des différentes étapes du développement technique : artisanal, machinique ou systémique (au sens des systèmes technologiques), tel qu’exemplifié par le Web. Au fond il entend suggérer qu'une pensée de la matérialité des formes n'est pas seulement concevable mais également et surtout nécessaire au développement d’une métaphysique spéculative et d'une théorie critique des machines.
Pour citer cet article :
Hui Yuk (2014/1). Forme et relation – L’inquiétante étrangeté de la scène du matérialisme. In Monnin Alexandre & Declerck Gunnar (Eds), Philosophie du Web et Ingénierie des Connaissances, Intellectica, 61, (pp.105-122), DOI: 10.3406/intel.2014.1040.