Langage et réplication

Roulland Daniel
Langue de rédaction : Français
DOI: 10.3406/intel.2017.1859
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Cet article souhaite montrer que les causes des oppositions grammaticales (du type this that en anglais) sont profondes et tiennent au caractère systémique du langage (Douay & Roulland, 2014), qui se réplique et fonctionne sur un processus de dédoublement et une unité relationnelle. Les oppositions sont les manifestations de cette distinction qui détermine les deux rôles interlocutifs émetteur et récepteur, le signe matérialisant le tiers relationnel qui les associe. Ce processus est illustré à la fin de l’article avec le micro-système de still, yet et already en anglais. Auparavant, il est nécessaire de revenir sur la problématique saussurienne de la forme et de la substance, et sur l’autopoïèse et le languaging, puis sur le modèle de l’énaction. Cela permet de voir que le problème de l’interaction linguistique repose sur la ligne de partage entre la structure interne de l’unité observée, et son comportement externe. Si c’est le système lui-même, et non une entité externe, qui est son propre observateur, alors le dédoublement systémique peut être défini comme une auto-distinction du système. Dans ce cas, le tiers relationnel est le système lui-même, c’est-à-dire le signe linguistique et le langage. Ce type de solution concerne directement la question interactionnelle qui pose de nombreux problèmes dans le cadre de l’autopoïèse.



Pour citer cet article :

Roulland Daniel (2017/2). Langage et réplication. In Bottineau Didier & Grégoire Michael (Eds), Langage et énaction: corporéité, environnements, expériences, apprentissages, Intellectica, 68, (pp.69-98), DOI: 10.3406/intel.2017.1859.