Pour comprendre la sentience dans l’IA, il faut d’abord la comprendre chez les animaux. Commentaire de l’article de Jonathan Birch et Kristin Andrews
DOI: n/a
L'article de Birch et Andrews examine la problématique de la sentience chez les systèmes d’IA en recourant à une méthode reposant sur l’identification de marqueurs spécifiques. Cette approche cherche à dépasser deux obstacles majeurs : le « problème du jeu du faire semblant » et le « problème N=1 », tout en soulignant les limites des études fondées sur les productions linguistiques de ces systèmes, qui ne seraient que des reproductions superficielles des comportements langagiers humains. Toutefois, le phénomène d’« hallucination » combiné à l’incapacité de ces systèmes à saisir véritablement le sens des mots et des structures générées, nous semble exclure toute possibilité de leur attribuer une forme quelconque de sentience. Une telle interrogation apparaît dès lors davantage comme une projection anthropomorphique de caractéristiques propres aux êtres vivants.
Pour citer cet article :
Pasti Micol (2024/2). Pour comprendre la sentience dans l’IA, il faut d’abord la comprendre chez les animaux. Commentaire de l’article de Jonathan Birch et Kristin Andrews. In Gefen Alexandre & Huneman Philippe (Eds), Philosophies de l’IA : penser et écrire avec les LLM, Intellectica, 81, (pp.239-244), DOI: n/a.