L’éthique des sciences cognitives a-t-elle quelque chose de particulier ?

Andler Daniel
Langue de rédaction : Français
DOI: 10.3406/intel.2019.1892
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Comme toute science, les sciences cognitives soulèvent des problèmes éthiques, notamment à cause de leurs applications potentielles dans une variété considérable de domaines. L’éthique des sciences cognitives a-t-elle pour autant quelque chose de particulier ? Nous montrerons qu’elle se distingue sur trois points. En premier lieu, les problèmes sont nombreux et difficiles, en raison du triple caractère de l’interdisciplinarité du domaine, de sa jeunesse et de sa teneur humaine. En deuxième lieu, les sciences cognitives examinent sous l’angle des sciences de la nature certains aspects centraux de la condition humaine, et créent de ce fait un conflit potentiel avec des conceptions traditionnelles. Enfin, parce que parmi ces aspects figurent l’éthique et ses principaux corrélats, tels que le libre arbitre, la responsabilité, le mérite..., une question sans équivalent dans d’autres domaines est posée : celle de savoir si les recherches sur ces questions doivent, sur le plan éthique, être poursuivies, et si c’est le cas, comment parer aux éventuelles conséquences qu’elles auraient dans la société.



Pour citer cet article :

Andler Daniel (2019/1). L’éthique des sciences cognitives a-t-elle quelque chose de particulier? In Khamassi Mehdi, Chatila Raja & Mille Alain (Eds), Éthique et sciences cognitives, Intellectica, 70, (pp.41-62), DOI: 10.3406/intel.2019.1892.