Apprendre : interroger la consensualité d’un agir-percevoir connaissant
DOI: n/a
La connaissance est usuellement appréhendée comme une chose, ce qui pose des problèmes didactiques et épistémologiques. Dans le cadre de nos formations, pour prendre en compte ces problèmes, nous adoptons une approche énactive qui nous amène à conceptualiser la connaissance comme un agir-percevoir connaissant. Cet article explicite notre démarche et présente les ressources théoriques permettant une telle approche de l’éducation avec pour but notamment de permettre à nos étudiants d’interroger la consensualité de l’agir-percevoir connaissant. Nous adoptons le cadre théorique du languaging développé par Maturana (1978) pour appréhender l’agir-percevoir connaissant tant comme un faire (connaître) que comme un objet (la connaissance). Nous précisons le concept de consensualité pour expliciter dans quelle mesure il est possible d’interroger, du point de vue de l’apprenant, la consensualité d’un agir-percevoir connaissant. Nous présentons brièvement une approche phénoménologique permettant de favoriser une prise de conscience et une potentielle transformation de l’expérience correspondant à des points de vue en 1re, 2e et 3e personne. Nous esquissons enfin une approche relationnelle pour désubstantialiser la connaissance et préciser la nature de la consensualité de l’agir-percevoir connaissant.
Pour citer cet article :
Perrin Nicolas, Piot David, Dieumegard Gilles, Serres Guillaume (2024/1). Apprendre : interroger la consensualité d’un agir-percevoir connaissant. In Poizat Germain, Renault Letícia, San Martin Julia, Perrin Nicolas (Eds), Perspective(s) enactive(s) en sciences de l'éducation et de la formation, Intellectica, 80, (pp.87-110), DOI: n/a.