Questions sur le processus de segmentation de la surface musicale dans la perception des musiques contemporaines et électroacoustiques.

Villa André
Langue de rédaction : Français
DOI: 10.3406/intel.2008.1243
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Plusieurs des théories actuelles de modélisation de la perception musicale travaillent sur les musiques tonales et postulent que notre perception réalise une extraction de gestalten du continuum sonore en les groupant en unités perceptives et ensuite en les organisant dans une hiérarchisation séquentielle. Dans cette perspective, cette organisation perceptive relève de la segmentation de la surface musicale. Cet article développe une analyse basée sur la perception des musiques non tonales et propose une inversion de ce modèle théorique. Dans ce sens, percevoir de la musique ne serait pas réaliser une analyse qui extrait des discontinuités d’une unité fonctionnelle globale, mais une activité qui fait émerger un continu articulé à partir d’éléments discrets qui ont été postulés par le compositeur. Ces éléments ont une morphologie sonore et une fonction dans le discours de l’œuvre musicale. J’appelle ces éléments discrets éléments morphofonctionnels. Le modèle est basé sur une analyse des principales transformations de la musique occidentale pendant le XX ème siècle, notamment sur la dissolution de la notion de forme musicale. La théorie utilise certains concepts phénoménologiques sur la conscience des objets temporels ainsi que l’énaction comme approche de l’activité perceptive. La perception est donc comprise non comme le traitement d’informations mais comme l’action constitutive du phénomène perçu.



Pour citer cet article :

Villa André (2008/1). Questions sur le processus de segmentation de la surface musicale dans la perception des musiques contemporaines et électroacoustiques. In Sedes Anne (Eds), Musique et Cognition, Intellectica, 48-49, (pp.115-154), DOI: 10.3406/intel.2008.1243.