Religion et connaissance
DOI: 10.3406/intel.2008.1228
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Notre compréhension de l’apport de la révélation religieuse au fondement de la connaissance-de-soi humaine est éclairée par la remarque de Derrida que chaque communication linguistique comporte un « acte de foi » indépendant de toute croyance particulière. Mais cette foi n’est compréhensible que dans le cadre d’une hypothèse concernant l’origine de la capacité humaine d’échanger des représentations. L’anthropologie chrétienne, qui s’approche au maximum de la parcimonie scientifique, ne peut cependant pas se passer d’une révélation historique particulière. Pour retrouver les assises de la foi « sécularisée » remarquée par Derrida, il faut donc redécouvrir l’élément de la révélation mosaïque qui fut laissée de côté par le christianisme, à savoir, la possibilité manifestée avec le buisson ardent d’une scène sacrificielle sans victime.
Pour citer cet article :
Gans Eric (2008/3). Religion et connaissance. In Lassègue Jean (Eds), Religion et Cognition, Intellectica, 50, (pp.61-72), DOI: 10.3406/intel.2008.1228.