Énaction de la distance et du possible. Un hommage à John Stewart
DOI: n/a
pour télécharger gratuitement
Cet article, en hommage à John Stewart, vise à proposer une approche nouvelle de la perception de la position d’un objet à distance, qui implique de donner un statut ontologique aux positions possibles dans l’espace distal.
Après avoir rappelé la difficulté d’une explication de la perception de l’extériorité dans le cadre des approches énactives, nous procéderons en deux étapes. Dans la première, nous présenterons les tentatives d’explication de la perception distale en termes d’invariants sensorimoteurs individuels. Ceci nous semble bien poser le problème mais échoue à le résoudre. Puis dans une seconde étape nous proposerons une voie nouvelle pour rendre compte de la perception spatiale, voie qui ne renie pas les intuitions de départ des approches énactives autopoïétiques, mais qui change radicalement la conception de la cognition en considérant, dès le stade perceptif, la nécessité de la prise en compte d’interactions interindividuelles. Le protocole d’une étude expérimentale originale permettra de caractériser cette nouvelle approche pour rendre compte, sans sortir du domaine de couplage, de l’expérience perceptive d’objets à distance, en extériorité dans un espace de possibles. Pour cela nous aurons à analyser les limites du croisement perceptif, c’est-à-dire le moment où la réciprocité perceptive entre différents sujets commence à disparaître.
Pour citer cet article :
Lenay Charles (2022/1). Énaction de la distance et du possible. Un hommage à John Stewart. In Lenay Charles (Eds), John Stewart : Hommage/Héritage/Débat, Intellectica, 76, (pp.141-173), DOI: n/a.