L’approche énactive constitue-t-elle le cadre d’une nouvelle définition de l’apprentissage ?
DOI: n/a
Que signifie apprendre pour un être vivant et pensant ? Quels sont les mécanismes favorables à la maîtrise d’une nouvelle capacité ou à la transformation d’une capacité existante ? Depuis un peu plus d’un siècle, les sciences qui étudient les comportements intelligents ont proposé des définitions et modélisations précises de l’apprentissage, privilégiant une approche comportementaliste et internaliste du mécanisme, initialement conçu comme un processus associatif, puis d’acquisition et enfin d’auto-organisation. L’approche énactive, et plus généralement les approches de la cognition 4E (embodied, embedded, enactive, extended ; en français, encorporée, située, énactive, étendue), sont-elles susceptibles de faire évoluer la définition de l’apprentissage comme elles le font plus globalement pour la cognition ? Nous proposons dans un premier temps de revenir longuement sur les principales conceptions de l’apprentissage pour en identifier les conquêtes successives et les limites. Au-delà de ces bilans, et dans un second temps plus court, nous tentons de formuler les premiers éléments d’une définition énactive de l’apprentissage dont il faut indiquer qu’elle fait explicitement défaut dans les travaux des pionniers.
Pour citer cet article :
Gapenne Olivier, Khamassi Mehdi (2024/1). L’approche énactive constitue-t-elle le cadre d’une nouvelle définition de l’apprentissage ? In Poizat Germain, Renault Letícia, San Martin Julia, Perrin Nicolas (Eds), Perspective(s) enactive(s) en sciences de l'éducation et de la formation, Intellectica, 80, (pp.21-58), DOI: n/a.