Le corps spontané et l’Extrême-Orient chez W. Pauli et C.G. Jung
DOI: 10.3406/intel.2019.1919
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En 1932, Wolfgang Pauli engage une thérapie avec Carl Gustav Jung, pour des problèmes de rapport au corps. Rapidement, leurs échanges prennent la forme d’une collaboration intellectuelle, au croisement de leurs deux disciplines, pour tenter de saisir le soubassement commun de la sphère physique et de la sphère psychique, du corps et de l’esprit. Leur recherche commune qui durera plus de vingt-cinq ans, jusqu’en 1958, s’articule autour du concept de complémentarité de Bohr qu’ils jugent propre à dépasser le paradigme du partage cartésien entre res cogitans et res extensa. Ils forment l’hypothèse que l’esprit (sphère psychique) et le corps (sphère physique) sont deux aspects d’une réalité unique sous-jacente, réalité « psychoïde » ou « neutre ». Ils se réfèrent à certaines pratiques corporelles extrême-orientales, où le corps n’est pas une chose à maitriser, mais témoigne d’une spontanéité originelle inscrivant le sujet dans son milieu, en deçà de l’acte volontaire et de la perception consciente.
Pour citer cet article :
Traversi Bruno (2019/2). Le corps spontané et l’Extrême-Orient chez W. Pauli et C.G. Jung. In Hanneton Sylvain & Andrieu Bernard (Eds), L'activation du corps vivant. Émersions, Hybridations, Remédiations, Intellectica, 71, (pp.67-78), DOI: 10.3406/intel.2019.1919.